Dualité profonde.
02/09/2015 09:45 par princessducrepuscule
Tout commence avec une forme ronde
Au milieu d'une page vide.
Comme un anneau, allégorie du monde
A la simplicité acide.
La froideur est primitive et le symbole incertain,
Peint à l'encre de Chine,
Autour des pupilles de chacun.
La ligne ne révèle rien.
Continue, sans fin.
Lâche prise à son refrain.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe.
Je me noie dans un océan de haine.
Je vois des images lubriques en scène,
Quand je cligne des yeux et par là même,
Embrasse tristement ce monde obscène.
Je veux et crains la violence du sexe,
Hurlement libérateur tapi dans la nuit.
J'envie et pleure ces corps qui s'annexent,
Haletant, expirant, l'essence de la vie.
Je te tuerai, t'aimerai à la fois,
Si d'un heureux malheur tu t'approches de moi.
J'arracherai ton âme, ton désir et ta foi ;
Je te ferai pleurer de douleur et de joie.
Je me noie dans un océan de haine
D'où je t'abhorre ; autant que je t'aime.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe.
Maintenant on est au temple de Debod. Le toit du monde, le nid de l'aigle.
Là où meurent les derniers rayons du soleil. Tout autours, on voit les contours de nuages à peine esquissés.
La banlieue madrilène se découpe sur la fin du jour. Inégale et pourtant si uniforme. Les gens cherchent l'infini, attendent la fin du monde immédiatement présent en s'accrochant au barrières qui ouvrent sur le panorama.
Tout n'est qu'à moitié visible quand le soleil rend aveugle nos yeux fixés sur l'horizon. les silhouettes se meuvent accompagnées d'auréoles de lumière, dansent autour du temple et se rapprochent, même infiniment, du mirador.
Je ne vois pas très bien les visages. La clarté a imprimé sur ma rétine son filtre protecteur et je ne devine plus que la suggestion des corps, laissant à mon imagination le soin d'inventer le reste.
Le cercle est tout proche sur l'horizon et plus direct que jamais.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
J'ai froid ; mais c'est pas grave. Les feuilles d'automne du Rétiro sont belles. C'est une farandole de diversité qui éclate dans nos yeux avec la discrétion des bulles de savon. J'aime le soleil parce qu'il me fait pleurer sans tristesse, parce qu'il ravive l'éclat de mes cheveux, découpe la forme de mon corps sur le fond du monde.
Le soleil réchauffe mes mains, enlace mon dos et m'incendie la peau de baisers.
Le soleil est mon protecteur et mon amant, il est mon ami et mes parents.
Quand le ciel est bleu, il se reflète dans mes yeux. Ma peau devient azur et lumière.
Ca illumine mon ciel intérieur.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
J'ai froid mais c'est pas grave. A Madrid, je suis chez moi. Ce sont mes rues, l'ambiance que je connais, le timbre de voix qui me parlent.
La movida, le rire, le tout.
Aucun autre endroit n'est comme celui ci.
Un peu de tout
Beaucoup de rien
Un arc-en-ciel fait de mélanges
Un coeur de pierre et des yeux d'anges.
Des vas-et-viens qui veulent tout dire,
Qui fuient la vie et parfois pire.
Crions sous cape
Que tout s'echappe.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
En face d'un fauteuil vide,
S'écoulent les heures...
Tempêtes de rien, arrides,
Les pensées se meurent.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
S’il était une fois un être qu’on torture,
A crier « Ma foi, que fais-tu de ton futur ? »,
Un être brutalisé, courant se reclure,
Pour ne pas sombrer sous les coups et les blessures.
S’il était une fois, perdu chez les parjures,
Aliénant, maltraitant, son envie d’ouverture.
Dans un monde où, non, tu n’es rien sans dorures,
Si tu n’es pas conforme, on fait tout pour t’exclure.
S’il était une fois, coincé dans une armure,
Un sanctuaire d’esprit, peuplé de lecture,
Se nourrissant d’écriture et de culture,
Pour oublier que, dehors, la vie est obscure.
S’il était une fois la peur d’une fêlure,
Qu’un esprit mauvais transformerait en brisure,
Toujours plus malmenée, serait une césure,
Le méfait achevé, une figée cassure.
S’il était une fois deux yeux qui se triturent
L’esprit à chercher ce que c’est qu’être mature
Y alliant l’éclat fruité d’une fraiche mûre
Sans trahir les idéaux et finir raclure.
S’il était une fois, un être qu’on capture
Dans des idées préconçues, taillées dans le dur
Sans portes ni fenêtres ni demi-mesure
Lui laissant, seuls, les silences et les murmures.
Je lui dirais : « Gamin, on s’en fout des ratures !
Tu sais bien qu’à la fin, on va tous dans le mur,
Alors danse, vole, hurle, crie, je t’assure,
Sors de là, trompe toi, fais péter les jointures ! »
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
Because I'm walking in the street,
I can see the sky behind clouds ;
I'm watching to the ring lleno de luz
Breathing the sun smell which
Make me blind from reality.
Here we are and even if there is
An hurricane, a storm,
It will always quedar the sky, through clouds.
Even if I'm sick, even when we
Will all be dead. Through blood.
Because I'm walking down the street,
I know that under this sky, I exist,
Covered by clouds lleno de luz.
Kill me, it will be equal.
You and me are only one of those.
Through ages and areas,
Without begining or end,
Whatever suffrimiento you spend ;
There will be some sky behind clouds,
lleno de luz, walking in the street.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe.
Mes ongles se sont brisés sur tes promesses,
Mes mains se sont plaquées sur tes fesses,
Mes lèvres ont courru sur ton dos,
Ma langue a enmuré tes mots.
Ici, plus de brouillard, plus de senteurs colorées,
Arrachée à ton monde qu'est le monde révé,
Il faut s'ouvrir bassement à la réalité.
Réalité sans Toi, toi qui n'existe pas.
Je t'ai tenu si fort,
Mes bras en tremblent encore.
Tu es parti si vite,
M'oubliant dans ta fuite.
Omniprésent le jour, ton songe m'accompagnera
Comme si tu étais Toi...mais tu ne m'appartiens pas.
Tu es à mon subconscient, mon conscient, mon inconscient ;
Tu n'es rien ici, et tout pour moi, moi qui me mens tant.
Je me meure sans ton souffle
Quand mon monde halletant souffre
De devoir attendre l'ombre prochaine,
Pour que de nouveau, peut être, nos âmes s'enchaînent.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe...
Le regard si las, perdu dans les dimensions,
L'enfant voit sa jeunesse effondrée par le temps.
Il cherche l'innocence, l'imagination,
Sous tous les décombres du désenchantement.
Mais il a beau chercher...Non ! Il ne voit plus rien.
Tout aveuglé par la sombre réalité
D'un monde où le Bien et le Mal ne sont pas disctincts ;
Absurde, sans avenir et déséspéré.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe.