Here in my Island
28/10/2017 11:25 par princessducrepuscule
Des impressions d'Argentine. 2015
Ay tu sais pas ce que représente ce voyage !
Moi je veux vivre comme ça, me sentir alive, rire, faire un max de trucs avec plein de gens géniaux et quelques conneries.
Ici c'est l'autre bout du monde. Pas de casques en moto, pas de ceintures, la lancha trouée avec deux gilets en sauvetage, la bici avec un frein approximatif et prête à dérailler sur le rond point 3 voies, les gars qui sifflent, les petits boulots changa. Laver la voiture, indiquer qu'il y a des places librespour un parking en agitant un drapeau, peser les fruits au supermarché.
L'éléctricité peut se couper, on a de l'eau chaude en faisant couler un filet d'eau du robinet. Et les universités, l'art, médecins, économistes, ouverture, curiosité, fierté, culture. Ces enfants ont de l'avenir.
Les toits de taule des villas, les charettes qui cherchent les cartons dans les poubelles. Les routes défoncées qui tremblent sousles fanatiques des deux clubs de foot. Les affiches des politiques au milieu des grafitis. Les étoiles sur le toit du 15eme étage pour l'asado. Les plages avec des familles et ribambelles d'enfants buvant du maté.
Les garçons magnifiques avec des coupes décoiffées de punk sexy et les torses brulés par le soleil. La clim partout qui fait sauter le courant de la ville.
Rentrer assise sur le vélo au milieu des voitures et des bus avec le vent sur le visage, serrant plus fort le milieu du guidon pour l'équilibre salvateur, la fusion.
Le rire d'insouciance face à la mort qui est un quotidien qu'on oublie et qui finalement s'oublie lui même.
les gens avec culture et vérités, qui te parlent comme à un ami et t'écoute comme un étranger. Ce "ch" qui rythme les montagnes russes des phrases.
La lune et les étoiles, le soleil qui brûle la peau et fait resplendir les corps qui s'exposent et qui échangent. Ces choses importantes qui ne le paraissent pas. Les couleurs par miliers et le fourmillement du mix and match social.
L'Histoire et la souffrance, l'espoir et la joie qui regnent, qui cotoient la crue et tranchante réalité. Les familles et les enfants qui mendient des images de saints, quelques pesos.
Les initiatives sociales et culturelles, la promenade de la diversité sexuelle, la ville des enfants, les hangars de danse et théâtre, les consignes pour a bière et le coca, le tri selectif qui emerge, les maisons de livre.
Puis l'épilation à la chaîne, le pain au kilo, la pénurie de tampon, la monnaie volatile.
Ca c'est ce que j'ai vu de l'Argentine, de Rosario, province Santa Fe. C'est ce que j'emmène du chapelet. Les images et sensations d'une autre réalité qui est le quotidien d'autres.
J'ai aimé partager cette réalité simplement. Je veux en partager beaucoup d'autres. Le monde est grand et les réalités infinies.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
Voici un texte écrit il y a au moins 3 ans, retrouvé par hasard à la fin d'un carnet.
I'm feeling great here in my Island :
I sleep when I want, I eat when I want,
I can listen to silence.
I'm not worried about seeing people in my house,
I feel like I would be happy my whole life,
Just feeling the sun on my skin
And the peace in my heart.
I'm walking naked and singing quite bad,
I'm inviting people,
I can leave the fridge empty,
I can be myself I guess.
I sleep in a big bed without nightmares.
My neighbours are not fighting but acting a music hall.
I cure myself with happiness and blue sky,
With dreams and thoughts,
Like I could fly.
::: La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe :::
Anger
A fire which burns with so much clouds
A fool who screams so far and close
A flame dangerously flirting with oil
That's you. Fully ready to explode.
Sadness
That's the iced pain in your bones.
This sick breath down your throne.
That's cold and thick in your throat
That's you, crying with your soul.
Joy
She is this heat in your whole body
This smile inside you, she makes you feel free
She lights the world, bring your skin shiny
She fills you with love, hope and energy.
Disgust
That's dry and ugly in all declinations of shade
Makes your stomach run away and your vision fade
That's the reckless desert of compassion
The last place you would enter the dirty dead mansion
Fear
Welcome in the elevator from hypothermia to burn out factor
This hilarious tragedy mirror painting all faces with horror
Experiential decline of all heart beats
Hysterical final line of any life's heat.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
Y'a trop de sang sur mon corps et j'ai beau frotter pour récurer les caillots, ça ne fait que creuser ma chaire et aggraver l'état.
J'dors pas. J'ai que des yeux de démon immonde ouvert sur l'obscurité, les muscles contractés contre les tourments invisibles et les mâchoires serrées sur la folie qui vibre.
L'idée de manger me donne envie de vomi, grimace d'évitement, paresse profonde pour un geste vital mais pesant.
Y'a l'angoisse qui me suis comme une fidèle amie ; qui m'étrangle tendrement, le bras dans ma bouche jusqu'au biceps pour compresser jusqu'à l'explosion de rien, mes entrailles dans son poing.
Je suis malade de vivre comme une âme en fusion perdue dans les dimensions vagues.
Projection des Mois sur le sol, inertes,
Défilement des mois sur l'investissement à perte.
...La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
Les gens vont et viennent comme un membre affairé.
C'est la paix sur la fente de l'œil clos de celui qui oublie la réalité l'espace d'un instant, enfoncé dans son siège de métro comme un bébé dans un berceau, la tête lourde, reposant comme sans vie sur la vitre embuée.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
J'écris depuis que je peux tenir un stylo.
Des rapports, des poèmes, ou juste quelques mots.
Sur les feuilles de cours de mon voisin,
mon ordinateur ou un calepin.
J'écris quand j'ai rien à dire, sur des pages éternellement vierges,
J'écris sur mon journal intime, à l'encre des mois qui passent,
J'écris dans le métro accompagnée par les arpèges,
J'écris dans ma tête, tout ce que j'aurais pu dire et que je ressasse.
J'écris sur mes mains pour ne pas oublier,
Parce que la mémoire, primitive, est faite d'erreur.
J'écris sur mon agenda pour planifier,
Entre les phrases philosophiques et les acteurs.
A chaque pas, chaque choix, j'écris le livre de ma vie,
Avec un peu de chance, je serai dans le tien aussi.
J'écris pas sur les murs, parce qu'on m'a dit que c'était interdit
Mais je dessine sur les voitures, sur les tables et les amis.
J'ai écris sur mes bras la douleur de vivre,
sur tes lèvres, les mots muets des émotions,
sur les ligne de ses mains, le futur, ivre
et dans nos mémoire, le refrain d'une chanson.
J'écris dans la rue, effrayée par les jours incertains,
et par terre, pliée en trois comme un babouin.
J'écris dans le sable, l'éphémère qui s'efface,
J'écris, emportée. Pour laisser ma trace ?
J'invite quiconque, voulant exhaler du sens,
à s'accrocher à un crayon et à ce qu'il pense,
pour délivrer au monde le fruit de son essence,
qu'il soit en Haïti, au Pérou ou en France.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
There are lands where the sun comes from inside,
Where imagination gives birth to pride,
Where smiling from nothing is a life style,
Where mercy already left for a while.
You got everything in your soul,
No need for help from any fool,
You're the light keeper in the kingdom
And might hold the last breath of freedom.
I glance at the clock licking my teeth,
I hold up present like a thief,
I blow at the sky to empty it all,
I'll shine from inside until I fall.
Stay strong my friends =)
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
S'il ne reste plus qu'un sens, c'est la fin de nous,
C'est la fin de tout.
C'est l'écrasante 2D, pressoir à pensées,
Vecteur inversé.
Les différences s'alignent dans la Matrice,
Les Théorèmes engluent les sens qu'ils assourdissent,
Marquons tous le Pas,
Suivons le Dictat.
C'est les Lois catégoriques anti-excentriques,
La Pensées Unique
Pour nous autres eunuques,
Rentrons dans le rang, dociles, offrons nos nuques.
Idées contenues,
Paroles revues,
Doit-on vivre classés par Ordre décroissant ;
Cracher sur le Moi, être le Normal gagnant ?
Ou laisser exploser les possibilités,
Sprinter le champs des possibles de la diversité,
Comprendre que l'on est unique dans notre pluralité,
Et que s'il ne reste qu'un Sens, ça n'a aucun sens.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
J'en ai marre de ce monde dit "connecté"
Qui est déconnecté de tous contacts réels,
La tête gobée par des sangsues virtuelles
Qui aliènent ce qu'il reste d'humanité.
J'en ai marre de ramer à contre courant
Dans la marrée mécanique des Working-girls,
Des talons qui claquent et des cravates qui serrent,
Qui rendent les gens sourds et les regards trop fiers.
J'en ai marre des cris qui créent des murs de haine,
Des meurtres au nom de la Folie Surhumaine,
Des différences bouclées, des amours qui gênent,
De ces viols qui souillent la dignité qui saigne.
J'en ai marre de trainer ma vieille carcasse
Au travers des années, trop absurdes pour passer ;
Le long des précipices, poings et yeux fermés,
Raclant le fil du temps d'une cadence lasse.
J'en ai marre de m'enfuir pour combler le vide.
Sans toi, mon cœur, même l'océan est aride.
Je gis sur le sol, tombée du septième ciel,
Inconsciente. Ton absence a brûlé mes ailes.
Mais je sais qu'un regard crée un lien invisible,
Un instant de compréhension qui rend paisible.
Mais je peux mixer tailleur et chaussures d'enfant,
Examiner le champs des possibles et voir plus grand.
Mais je peux comprendre sans juger, tolérer,
Peux embrasser la paix, protéger et soigner.
Mais je peux courir sans bien savoir où je vais,
Saisir le vent enivrant du bonheur léger.
Mais je peux sentir tout l'amour qui nous unis,
Avec toi je sais que je veux faire ma vie.
Nos sexes s'emmêlent et nos essences se lient,
Pas d'artifices, notre amour brut irradie.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe
Y'a plus rien pour moi dans ce monde du tout
je ne vois que des enveloppes vides partout
y'a plus de réalité
J'ai pas de vie,
Y'a plus rien pour moi ici
Y'a que des masses inertes au fond de placards immobiles
Y'a que de la poussière de mascarade futile
J'existe pas et rien n'existe
Tout cela est vomitif utopiste
Y'a que le néant dans des plats finis
Y'a que des musiques grinçantes
C'est l'éternel brouillard infini
C'est l'aveuglement visuel
L'agonie cruelle
Y'a plus rien.
La PrInCeSs Du CrEpUsCuLe